
Le matin, la silhouette s’efforçait de percer les nuages, projetant une faible lumière sur la ville. Dans l’ombre d’un immeuble à moitié achevé, un garçon nommé Bejamie se réveilla. Enveloppé dans une épaisse couverture en lambeaux, il ouvrit les yeux fatigués sur le spectacle familier des murs fissurés et des sols poussiéreux. C’était sa maison, un abri de fortune qui ne lui offrait guère plus qu’un toit. Tandis que la sorcière froide murmurait à travers les fissures, il sentit une douleur plus intense lui serrer l’estomac.
Beпjamiп n’avait que sept ans, bLa vie lui avait déjà infligé de dures leçons. Il prit son sac et y emballa soigneusement un morceau de pain rassis qu’il avait déniché au marché la veille. C’était dur et friable, mais pour lui, c’était un trésor. En prenant une petite bouchée, des souvenirs lui revinrent : ceux de sa mère, qui s’était battue sans relâche pour subvenir à ses besoins, même si sa santé déclinait.
« Bon matin, maman », murmura-t-il doucement, le cœur serré à cette pensée. Elle était décédée quelques mois plus tôt, le laissant seul dans un monde qui semblait déterminé à le détruire. Il se souvenait de sa douce caresse lui brossant les cheveux, de sa voix chaleureuse lui assurant que tout irait bien, même si elle sacrifiait ses propres repas pour les siens. Mais à présent, il ne lui restait que le silence et les échos de son amour.
Durant ces moments de calme, Bejaamip se fit une promesse : il deviendrait médecin. Aucun enfant ne devrait avoir à souffrir comme lui, perdant un parent sous l’emprise cruelle de la pauvreté et de l’oubli. Ce rêve ancré au cœur, il partait chaque jour, parcourant les rues avec une détermination qui démentait sa petite taille. Il cherchait des livres abandonnés, de vieux carnets, tout ce qui pouvait l’aider à apprendre. Chaque page récupérée devenait un pas de plus vers son avenir.

Alors que la pluie montait, Bejamip s’engouffra dans les rues animées, où le bruit des voitures et des foules bavardes emplissait l’air. Il portait une veste trop grande qui lui serrait la taille, sa manche longue flottant au vent. Son bien le plus précieux était un sac bandoulière, cadeau de sa mère, rempli des restes de ses études : des livres cassés, des cahiers décolorés et des bouts de papier.
Aujourd’hui, il se dirigea vers l’école Saint-Pierre, un endroit qu’il avait observé de loin, rêvant du jour où il pourrait en franchir les grilles. Il se glissa à travers une partie brisée du mur, prenant garde à ne pas attirer l’attention. La cour de récréation grouillait d’enfants aux formes vives, leurs rires résonnant comme une musique. Bejamip se tenait au bord, un observateur silencieux, le cœur serré par la pensée.
Il avait trouvé sa place idéale derrière la fenêtre de la classe, d’où il pouvait écouter la voix du professeur résonner dans l’air. Chaque leçon était une vie, un aperçu d’un monde dont il rêvait désespérément de faire partie. Il s’imaginait assis à un bureau, levant la main pour répondre à des questions, éprouvant la fierté de l’approbation d’un professeur. Mais pour l’instant, il n’était qu’un garçon dans l’ombre, griffonnant des notes dans la terre avec un bâton, essayant de capturer le savoir qui lui échappait.
À mesure que la journée avançait, l’esprit de Bejamip vibrait des leçons qu’il entendait, son cœur gonflé d’espoir. Mais lorsque la cloche sonna et que les enfants sortirent des salles de classe, il ressentit le souffle familier de l’amour. Il regardait les parents embrasser leurs enfants, le visage rayonnant de fierté et d’amour. Il imaginait ce que ce serait d’avoir quelqu’un qui l’attend, d’être célébré et chéri.
Mais au moment où il s’apprêtait à partir, quelque chose auquel il s’attendait se produisit. Une jeune fille, vêtue d’un uniforme impeccable, attira son attention. Elle s’appelait Mirabel et peinait avec ses devoirs de maths. Bejamie hésita sur le seuil, hésitant à s’approcher. Mais quelque chose dans sa frustration le tira. Il s’avança et proposa son aide.
« Salut, je m’appelle Beпjamiп », dit-il doucement, sa voix à peine plus forte qu’un murmure. « Je peux vous aider. »
Mirabel leva les yeux, la surprise se lisant sur son visage. « Qui es-tu ? Je ne t’ai jamais vu ici. » Son regard parcourut ses vêtements de travail, un mélange de curiosité et de prudence dans son regard.
« Je ne suis pas un étudiant », admit-il, le cœur battant. « Mais j’écoute le professeur de l’extérieur. J’apprends de ce que j’entends. »
Son expression s’adoucit tandis qu’elle l’observait. « Tu es vraiment intelligent, n’est-ce pas ? Mais pourquoi n’es-tu pas à l’école ? »
« Je n’en ai pas les moyens », répondit Bejamiip d’une voix ferme malgré la honte qui l’envahissait. « J’ai perdu ma mère il y a quelques mois. C’était ma seule famille. »
Les yeux de Mirabel s’écarquillèrent d’empathie. « Je suis vraiment désolée », murmura-t-elle d’une voix tremblante. « C’est tellement triste. »
Pour la première fois, Bejamip se sentait reconnu, non seulement comme un garçon sans-abri, mais aussi comme une personne dont l’histoire méritait d’être racontée. Ils commencèrent à travailler ensemble, à résoudre des problèmes de mathématiques et à rire ensemble. La présence de Mirabel lui réchauffa le cœur, et il se surprit à sourire comme il ne l’avait jamais fait depuis longtemps.
Mais alors qu’ils commençaient à s’installer confortablement, Mme Liida, l’enseignante stricte, quitta la pièce. Son regard perçant se posa sur Bejamiip, et il sentit son cœur se serrer. « Qui êtes-vous et que faites-vous ici ? » demanda-t-elle d’une voix pleine d’autorité.
Avant qu’il puisse répondre, Mirabel prit la parole, serrant sa main fermement. « C’est mon ami ! Il m’aide à faire mes devoirs. »
L’expression de Mme Lioda se durcit. « Ce garçon ne devrait pas être ici. Il est en violation de propriété. Je l’emmène chez le directeur. »
La peur envahissait Bejamiip. Il ne supportait pas l’idée d’être renvoyé de l’école, de perdre sa seule source d’espoir. Mais avant qu’il puisse réagir, Mirabel resta debout. « S’il vous plaît, ne faites pas ça ! Ce n’est pas une mauvaise personne. Il m’a tellement aidée ! »
Juste à ce moment-là, Mme Japet, la mère de Mirabel, entra, l’air entendu. « Que se passe-t-il ici ? » demanda-t-elle d’une voix douce mais ferme.
Mme Lippa a expliqué la situation, mais Mirabel a rapidement rétorqué : « Il m’apprend ! Il m’a aidé à mieux comprendre les mathématiques que mon professeur ! »
Le regard de Mme Japet se porta sur Bejamiip, prenant son air de travailleur. « Merci d’avoir aidé ma fille », dit-elle doucement, l’air dénué de tout jugement. « Mais j’ai besoin d’en savoir plus sur vous. »
Bejamie ressentait un mélange de peur et d’espoir. Cette femme, comme d’autres, ne le regardait pas avec pitié. Elle le regardait avec curiosité. Mirabel intervint : « Il est vraiment intelligent ! Il m’a appris à faire des additions et des soustractions. »
Mme Japet s’est mise au niveau de Bejamia, l’air chaleureux. « Voulez-vous venir avec nous ? Nous pouvons vous aider. »
L’offre était si attendue que le cœur de Bejami s’emballa. « Vraiment ? » demanda-t-il, l’incrédulité perçant sa voix.
« Oui », répondit Mme Japet, le regard pétillant de sincérité. « Nous serions ravis de vous accueillir dans notre famille. »
À ce moment-là, Bejamip sentit une lueur d’espoir naître en lui. Il s’exclama lentement, les larmes aux yeux. « J’aimerais bien », dit-il d’une voix à peine plus forte qu’un murmure.
Les jours suivants furent un tourbillon de changements. Mme Japet et Mirabel emmenèrent Bejami acheter de nouveaux vêtements, à mille lieues des rues poussiéreuses qu’il connaissait. Il sentit la douceur du tissu contre son ski, le poids d’un nouveau sac à dos rempli de fournitures scolaires – un contraste saisissant avec les chiffons qu’il avait travaillés si longtemps.
Lorsqu’il franchit les portes de l’école Saint-Pierre le lendemain, c’était comme un étudiant, et non comme une ombre. Vêtu de son uniforme neuf et impeccable, il sentit une vague d’appartenance l’envahir. Il se cachait plus facilement ; il faisait partie de quelque chose de plus grand.
Assis en classe, entouré de ses nouveaux amis, il réalisa que ses rêves n’étaient plus que de lointaines illusions. À chaque leçon, à chaque mot appris, il construisait un avenir – un avenir où il pourrait tenir la promesse faite à sa mère et devenir médecin.
La vie de Bejamip a été transformée, non seulement par la naissance de Mirabel et de sa mère, mais aussi par la prise de conscience que l’espoir pouvait s’épanouir même dans les moments les plus sombres. Il avait trouvé une famille, un endroit où vivre et une chance de réécrire son histoire.
En parcourant la classe du regard, il savait qu’il oublierait à jamais ses origines. Chaque défi qu’il avait rencontré avait fait de lui la personne qu’il était en train de devenir – une personne qui, un jour, changerait le monde, un enfant à la fois.
Để lại một phản hồi